Du lundi 17 au jeudi 20 novembre
Ces quelques jours de repos se déroulent tranquillement. Bobo est une ville très agréable avec un passé colonial qui reste bien présent dans l'architecture et l'urbanisme avec ces rues bien larges et ombragées par de très nombreux arbres, un boulevard périphérique, une gare et de nombreux commerce 'occidentaux'... y'a même un supermarché ! On s'est offert une bouteille de Merlot du Languedoc pour se changer un peu la gastronomie locale le temps d'un repas. Sinon au quotidien on mange pour 500 à 1000 cfa/pers et c'est bon... alors autant vous dire qu'on a ranger le réchaud ! On peut également trouver des restos à prix européens (10 à 20000 cfa) mais c'est vraiment pour les businessmen africains ou pour les touristes paranoïaques de l'hygiène et de la tourista (qui nous épargne jusqu'à présent).
Notre petit hôtel-campement, le 'Casa Africa' est un petit coin de verdure pas chère où l'on croise des personnes intéressantes et sympathiques. Il n'y a que 5 chambres ; et pour pensionnaires : nous, un vieux routards qui s'est installé dans le quartier (il passe ces journées ici) et un couple de français plutôt roots et dreadlocks. Mais hier soir, en rentrant se coucher, on a trouvé la petite cour pleine d'une douzaines de tentes pour une trentaines de britanniques, irlandais et canadiens en route pour le Cameroun avec le camion le mieux adapté pour le désert, qu'on puisse trouver sur terre... style vaisseau spatial pour vivre en autarcie en contrées inconnues !
Durant nos journée à flâner dans Bobo, on fait beaucoup (trop) de rencontres de toutes sortes : de la plus amicale et sincère à la plus intéressée... Le problème c'est qu'à force de traîner en ville pour chiner auprès des artisans et des revendeurs d'instruments de musiques (kora, djembé, balafon) et autre souvenirs, on fini par être connu de tout les revendeurs de Bobo qui se passent le mot sur ce que tel blanc recherche et où il est déjà allé : ce matin je recherchais un goni ou une kora et, alors que Nico était lui sur le marché pour se faire tailler des chemise, un gars est venu lui dire : "Eh tu sais, y'a ton copain qui est en train d'essayer une kora au vieux quartier... Et toi tu veux pas voir les djembés ? Ah non ? Et les balafons ? Viens voir les balafons ! Juste pour le plaisir des yeux !"... La palabre est ensuite inévitable, car si tu comptes acheter , il faut "discuter" (une matinée entière pour moi pour un goni), et si tu ne veux pas acheter il faut faire preuves d'arguments, batailler... Finalement même si on fini toujours par ne pas trop se faire emmerder, y'a pas : Faut discuter, palabrer, prendre le temps quoi ! Pour les curieux, on a quand même réussi à faire quelques bonnes affaires...
Demain on quitte la ville en fin d'aprèm pour un retour nocturne en minibus à Mopti-Sévaré... C'est là que l'aventure commence vraiment ! On s'attend à ce qu'on a pu voir sur les goudrons : un vieux camion pourri chargé de mob, paquetages et vélos sur le toit sur une hauteur de 2 m avec 25 personnes au lieu de 9 à l'intérieure et pourquoi pas en prime : une chèvre et quelques poules ! Bahbahbahbah on arrivera bien jusqu'à Sévaré... Quand ? Dans la matinée de vendredi 21 novembre Inch Allah ! Pour la suite du programme, on va essayer de prendre un bus pour Hombori : Le SECTEUR D'ESCALADE de l'Afrique de l'Ouest, et on reviendras tranquillement sur Mopti au fil des parois en finissant par une courte traversée du Pays Dogons.
PS : pour les photos les connexions sont trop lentes ici... on verra à Sévaré, sinon çà attendra le retour très prochain.