DOLO NI WORO KEZAKO ?

Ce blog fût destiné à retracer auprès de nos proches et amis le quotidien de nos séjours respectifs en Afrique de l'Ouest fin 2008.

Pour Nico et moi, Il s'agissait d'une errance à vélo à travers le sahel du Mali au Burkina-Faso.

Pour Zane, allez voir sur la page web de Zane.

mercredi 12 novembre 2008

DE SAN A SIKASSO

Samedi 8 novembre

(PS : désolé mais toutes les touches du clavier ne fonctionnent pas... C'est l'Afrique !)
A San, nous passons la nuit dans une des chambres du 'centre d'animation des frères du sacre coeur' (sorte d'école pour futurs prêtres). Construite dans un style soudanais comme Mopti et Djenné, San respire la misère malgré l'abondance de petits commerces. La grande Mosquée en béton semble inachevée ! La mixité religieuse de la ville nous permet de profiter, après les appels a la prière des muezzins vers 5h, a la messe chantée des catholiques a 6h !
La journée plutôt calme de la veille, avec repas du soir et petit déjeuner copieux, nous a permis de parcourir pas moins de 100 km aujourd'hui. On s'arrête dans un village dont j'ai oublie le nom où l'on trouve un bon accueil, de l'eau et des goyaves... Et où le réchaud nous fait des misères !

Dimanche 9 novembre

Nous rejoignons rapidement Koutiala (40 km), ville très animée, plus africaine que musulmane. Son marche quotidien nous enivre de ces mille couleurs et senteurs. On y trouve noix de cola, de coco, bananes, arachide, piment, tomates, aubergines, oignons... et même des pommes, des choux ou des pâtes ! Après réparation du réchaud, l'absence de petit-dej se faisant resentir, on se fait un repas de 10h30 au Doni-Doni, petit resto sympa et pas cher de la bruyante gare routière. On se pose quelques km plus loin sur la route de Sikasso pour la pause de midi. Une famille de cultivateurs cueille le coton dans un champ près de nous. Comme nôtre présence les intrigue, je vais faire les présentations et leur donne un rapide coup de main. A peine de retour sous mon arbre, 2 amerlocs et leur guide arrivent en 4x4 et sortent fissa l'appareil photo. Ils repartent aussitôt sans avoir pris la peine d'essayer de discuter avec la famille ni sans prêter garde aux acclamations des bambins. Ce tourisme sauvage me répugne ! Les pauvres paysans ne savent pas que s'ils galerent autant, c'est a cause du coton subventionne des USA.
Ce soir, on passe nôtre première nuit en brousse a l'écart de toute habitation. Nous avons parcouru 90 km et nous en reste autant pour Sikasso. Ça fait donc 3 grosses journées de vélo... C'est un rythme pas franchement africain !

Lundi 10 novembre

C'est donc encore une dure journée. Nous arrivons a Sikasso vers 17h et peinons a trouver un hôtel a notre goût : Ici pas de nuit sur les toit, 2 des hôtels mentionnes dans nos guides sont en fait de petits palace qui respire le fric et la Mafia aux milieu des bidonvilles ! On atterri au Solo Khan (nom du village l'origine de la ville), hôtel de passe pas cher, aux chambres insalubres et au WC nauséabond. La petite cour ombragée est joyeusement animée par les rituels du thé et des ablutions pour les hommes ainsi que par les femmes qui se blanchissent la peau et se lissent les cheveux. Après 3 jours de vélo, la douche a la tessala (bouilloire de plastique servant aux ablutions) est la bienvenue.

Mercredi 11 novembre

Nous restons dans nôtre hôtel insalubre de Sikasso pour une journée de repos. le vacarme de la ville ne cessant réellement qu'entre 1h et 5h du matin, le réveil est difficile ! J'arrive peu a peu a émerger alors que Nico, KO, resteras au lit une bonne partie de la journée. Je flâne dans les rues de la villes où la saleté tranche franchement avec la bonne humeur des habitants. Ce qui est impressionnant, c'est la consommation ahurissante de sachets/poches plastique... A tel point que les couches de plastique, de terre et de déchets divers s'accumulent dans les rues comme les bancs de sable dune rivière... L'histoire s'écrit ici pour les archéologues de demain !

Mercredi 12 novembre

Las du bruit de la ville et de la crasse de l'hôtel, on décide de partir vers la frontière burkinabé malgré une forme toute relative. Objectif : les chutes de Farakoro.