Samedi 22 novembre
Afin de se remettre en jambe pour l'escalade qui nous attend les jours suivants, on part pour faire l'ascension du Hombori Tondo, point culminant du Mali avec ses 1155 m. C'est une rando très sauvage avec une assez longue partie d'escalade facile (IV max) en via cordata , c'est à dire avec un câble en main courante sur lequel on peut se vacher (s'attacher).
Au 3/4 de la marche d'approche, Nico se tord la cheville. Ce n'est pas du tout rare pour lui, mais c'est de mauvaise augure pour la suite du programme. Il rentre bon en, mal en chez Koli et me laisse poursuivre seul. L'ascension se déroule tranquillement sur une face plein sud sous un soleil de plomb. L'ombre des quelques arbres et grottes de la falaise m'apporte une fraîcheur bien salvatrice. Sur le plateau du Hombori, la nature est à l'état sauvage et ma route croise celles de caméléons, margouyas, araignées, poules sauvages et marmottes locales. Je dois bien avoué que je me suis aussi pas mal débattu dans la prairies sèches de hautes herbes, d'épineux et de cram-cram terriblement accrochant et piquant.
Au petit soir je retrouve Nico au repos chez Koli et on fait connaissance avec 3 chercheurs français et italien (1 géographe, 1 sociologue et 1 anthropologue) qui travaillent sur l'évolution des ethnies locales et de leurs parcours de migration en relation avec l'assèchement du sahel. Dans la soirée, nous partageons longuement une discussion nourrie et intéressante autour des verres de bières de Koli.
Dimanche 23 / Lundi 24 novembre
Nous partons à Daari (12 km), au campement Buntguije niché au pied des aiguilles de Garmi (Main de Fatima). Bien que très sommaires, il est magnifié par la splendeur des lieux, par les récits de l'intarissable Salvador Campillo et par la gentillesse de Mania, son épouse peul.
Salvador, guide de haute montagne en Espagne a accumulé depuis une 30aine d'années un nombre incalculable de topos de voies d'escalade ouvertes en grande partie par lui dans les massifs de Hombori, Boni et Dyoundé. Ce petit homme, chétif, la clope au bec, un peu bedonnant au tein brulé et grisâtre à la fois, me fait un peu penser à Gainsbourg... On sent dans son regard pétillant, une curiosité immense et une culture sans fond nourrie de 10aines et 10aines de voyages à travers le monde. Mais dans le campement de sa femme, il est là, disponible comme un vieux traînant au café du quartier et toujours prêt à raconter ses histoires, anecdotes, blagues ou à donner ses conseils pour la voies du lendemain. Il connaît les voies par coeur, pas après pas !
Nous rencontrons également chez Mania un groupe de grimpeurs français : Gilles, guide des alpes du sud qui s'est méchamment abîmé la cheville lors d'une mauvaise chute la veille, son amie jeune médecin Karine, et 4 jeunes secouristes montagnes qui se sont régalé à gérer l'accident de Gilles en ces lieux sans service de secours.
Nous dînons avec eux, mais Nico, en plus de sa cheville, commence à ressntir des douleurs abdominales. Comme Gilles est également HS pour grimper, Karine et moi partons le lendemain pour réaliser 2 voies sur les conseils de Salva : journée de grimpe à l'ombre plus que sympa pour nous alors que nos compères restent au repos chez Mania.
Afin de se remettre en jambe pour l'escalade qui nous attend les jours suivants, on part pour faire l'ascension du Hombori Tondo, point culminant du Mali avec ses 1155 m. C'est une rando très sauvage avec une assez longue partie d'escalade facile (IV max) en via cordata , c'est à dire avec un câble en main courante sur lequel on peut se vacher (s'attacher).
Au 3/4 de la marche d'approche, Nico se tord la cheville. Ce n'est pas du tout rare pour lui, mais c'est de mauvaise augure pour la suite du programme. Il rentre bon en, mal en chez Koli et me laisse poursuivre seul. L'ascension se déroule tranquillement sur une face plein sud sous un soleil de plomb. L'ombre des quelques arbres et grottes de la falaise m'apporte une fraîcheur bien salvatrice. Sur le plateau du Hombori, la nature est à l'état sauvage et ma route croise celles de caméléons, margouyas, araignées, poules sauvages et marmottes locales. Je dois bien avoué que je me suis aussi pas mal débattu dans la prairies sèches de hautes herbes, d'épineux et de cram-cram terriblement accrochant et piquant.
Au petit soir je retrouve Nico au repos chez Koli et on fait connaissance avec 3 chercheurs français et italien (1 géographe, 1 sociologue et 1 anthropologue) qui travaillent sur l'évolution des ethnies locales et de leurs parcours de migration en relation avec l'assèchement du sahel. Dans la soirée, nous partageons longuement une discussion nourrie et intéressante autour des verres de bières de Koli.
Dimanche 23 / Lundi 24 novembre
Nous partons à Daari (12 km), au campement Buntguije niché au pied des aiguilles de Garmi (Main de Fatima). Bien que très sommaires, il est magnifié par la splendeur des lieux, par les récits de l'intarissable Salvador Campillo et par la gentillesse de Mania, son épouse peul.
Salvador, guide de haute montagne en Espagne a accumulé depuis une 30aine d'années un nombre incalculable de topos de voies d'escalade ouvertes en grande partie par lui dans les massifs de Hombori, Boni et Dyoundé. Ce petit homme, chétif, la clope au bec, un peu bedonnant au tein brulé et grisâtre à la fois, me fait un peu penser à Gainsbourg... On sent dans son regard pétillant, une curiosité immense et une culture sans fond nourrie de 10aines et 10aines de voyages à travers le monde. Mais dans le campement de sa femme, il est là, disponible comme un vieux traînant au café du quartier et toujours prêt à raconter ses histoires, anecdotes, blagues ou à donner ses conseils pour la voies du lendemain. Il connaît les voies par coeur, pas après pas !
Nous rencontrons également chez Mania un groupe de grimpeurs français : Gilles, guide des alpes du sud qui s'est méchamment abîmé la cheville lors d'une mauvaise chute la veille, son amie jeune médecin Karine, et 4 jeunes secouristes montagnes qui se sont régalé à gérer l'accident de Gilles en ces lieux sans service de secours.
Nous dînons avec eux, mais Nico, en plus de sa cheville, commence à ressntir des douleurs abdominales. Comme Gilles est également HS pour grimper, Karine et moi partons le lendemain pour réaliser 2 voies sur les conseils de Salva : journée de grimpe à l'ombre plus que sympa pour nous alors que nos compères restent au repos chez Mania.